"Voix céleste" chez Calliope!!!

L'association "l'Harmonium français" vient de sortir son premier disque consacré aux musique du Second Empire chez Calliope (Harmonia Mundi). Un programme de qualité avec des premières mondiales. Il n'y a même pas à parler de la qualité musicale de cette belle entreprise.

http://www.harmonium.fr/pages/discographie.html

BRA-VO !
En voilà un qui ne va pas tarder à atterrir chez moi...

Je viens de me le procurer, et il tourne présentement sur ma platine.
Rien que pour le répertoire, cet enregistrement vaut son pesant de cacahuètes (pardon )
Gallia de Gounod est une pièce à connaître. Dommage que la soprano reste une soprano, et manque un peu de profondeur dans le registre grave. Mais bon, ne nous plaignons pas trop ! Bizarrerie d'ailleurs, aucune bio d'interprète... Il est vrai que ce ne sont pas des stars internationales ; et alors ?

La prise de son est très agréable, assez naturelle. Pas trop proche comme on a trop souvent l'occasion de l'entendre.
Néanmoins, et je suis peiné de le dire, il y a quand même quelques défauts à l'enregistrement : quelques petits bruits numériques qui sont un peu gênant pour une oreille délicate comme la mienne... C'est de nos jours malheureusement assez rédhibitoire.
Et voilà, je recommence à maugréer ; mais c'est dans ma nature.

Que je ne vous refroidisse pas d'acquérir ce disque : je l'ai dit, le répertoire seul mérite qu'il figure à votre discothèque.

Suite de l'écoute :
Il y a, dans cet album, de divine mielleuseries... ce qui n'est en rien péjoratif chez moi...

L'arrangement de Lefébure Wély (Clair de Lune de Beethoven) est vraiment très beau, quand à la prière en Fa de Guilmant, on ne la présente plus (effet chocolat au lait), mais là le "repentir" de Charles Gounod, c'est, comment dire... absolument fondant !
Je craque...
On notera que dans cette oeuvre, "pardonne à ma faiblesse" ressemble comme deux goutes d'eau à "répond à ma tendresse"...
hommage de Gounod à Saint-Saëns ? plagiat éhonté ? ou hasard ? A moins que l'inspiration se soit faite dans l'autre sens... Il faudrait connaître l'année de composition de cette mélodie.

Gounod et Saint-Saëns étaient des personnalités proches et qui s'appréciaient amicalement et musicalement (comme Franck et Guilmant). Je pencherais pour le clin d'œil de l'aîné à son cadet.

L'arrangement du Beethoven par Lefébure est du même acabit que l'Ave Maria de Gounod sur le premier prélude du Clavier bien tempéré de Bach. Qui sait, cette parution discographique rétablira peut-être juste à Louis-James-Alfred.