Il faut relire le texte du rapporteur de l'expo u. de 1900 à Paris.
Il fustige sans trop de ménagements les facteurs qui recherchent la puissance et la monumentalité pour complaire à une certaine demande du clergé.
Il ne semble pas qu'il y ait à proprement parler d'harmonium d'église, même si les faibles ressources des paroisses ont fait donner la préférence au mécanisme transpositeur plutôt qu'à la percussion, au meuble de chêne ciré plutôt qu'à celui de palissandre verni...
Le cas Mustel (et des harmoniums à double expression d'autres facteurs) me semble se situer en dehors de cette dualité là. La double expression permet de jouer le tutti de l'instrument (ondulants compris, c'était le souhait du facteur) du pianissimo au fortissimo à la main droite, à la main gauche ou aux deux. C'est en quelque sorte l'esthétique du fameux récit expressif du grand C.-C. de Saint-Sulpice, prototype de l'instrument symphonique.
Il faudrait étudier les prix pratiqués à l'époque.