faire sonner les anches...

je me suis aperçu qu'il était facile de faire sonner une anche démontée directement avec les lèvres, en les positionnant d'une certaine manière et en soufflant modérément.
Ca marche bien pour les tailles moyennes à petites. Je n'ai pas réussi avec des anches de grande taille alors qu'elles fonctionnent sur l'instrument. On voit bien que de cette manière, certaines anches parlent directement, fort et clair, alors que d'autres sont plus ... molles.

Ainsi en démontant un vieil instrument, j'ai réussi à faire sonner une à une des anches irrémédiablement muettes de cette manière (surtout les 4 pieds) et même, à en améliorer considérablement la qualité de l'émission en travaillant délicatement sur la lamelle à l'aide d'un micro tournevis (+ ou - courbes, + ou - ouvertes.... )

Qu'en pensez vous? Pourrait-on même les accorder de cette manière si les anches se laissaient démonter facilement?

Le problème, c'est le souffle humain humide qui provoquera une oxydation prématurée des anches...

D'ordinaire, il convient de procéder en aspirant, comme sur les anches d'orgue.

effectivement.
Mais bon, ce n'est pas une ou deux soufflettes sur l'anche bien essuyée qui risque de l’endommager, je pense.
Après il y a la question de la toxicité du laiton (qui contient du plomb?)...
Mais je trouve cette manière de faire assez efficace pour "travailler" une anche. Ca évite de la revisser à chaque fois sur le sommier puis de refermer le tout et ainsi de suite.

Tout à fait d'accord avec Escolore.
Le mieux étant encore de se confectionner un petit soufflet (aspirant).

Quant à accorder de cette façon, la réponse est clairement non, car la fréquence exacte de l'anche dépend aussi de son support. Elle doit par conséquent être accordée en place sur le sommier. Par contre, on peut parfaitement pré-accorder de cette façon car la différence entre "à l'extérieur" et en place reste faible. C'est même tout à fait conseillé  de pré-accorder ainsi lorsqu'on monte une anche provenant d'un autre instrument, surtout avec un diapason différent.
Ceci dit... accorder un instrument est un gros travail... assez physique !

Pour régler l'attaque de l'anche (si elle est muette ou trop molle), on agit comme vous le dites sur la "levée" de la languette. Une règle empirique, approximative mais très pratique : la distance entre l'extrémité de la languette et la platine doit être du même ordre de grandeur que l'épaisseur de la languette elle-même. En fait cela dépend de la qualité des anches, mais c'est un bon point de départ en général, et ensuite... c'est à l'oreille ! (cette distance doit être beaucoup plus petite pour des anches euphonisées)
Cette opération est à effectuer avant l'accord fin, car cela modifie légèrement celui-ci.


C'est effectivement plus difficile de faire sonner à l'extérieur les anches de grande taille, même avec un soufflet. Il semble qu'elles aient absolument besoin de la cavité correspondante, assez grande, sur le sommier.

merci pour ces infos intéressantes qui font un peu avancer le travail sur les anches.
Un petit soufflet bricolé sera sans doute le mieux. Ca évite d'y mettre les lèvres.
Mais pourquoi forcément aspirant?
Un petit soufflet de cheminée relié à une petite boite sur laquelle on pose l'anche devrait être bien.

Cela dit, soulever le bloc sommier/clavier jusqu'à la verticale et coincé contre le mur pour accéder aux anches me fait toujours un peu peur! . J'ai l'impression que quelque chosa va lâcher... mais je dois avoir tord, c'est prévu pour, non?

... aspirant, tout simplement parce qu'il est plus facile de poser de façon étanche une anche côté platine sur une surface plane, que côté languette !

effectivement

... Quant à soulever et appuyer le sommier contre la cheminée ...
Le mieux, si c'est possible, est un palan fixé au plafond. D'abord, c'est moins physique, puis, la corde maintient le sommier levé pendant qu'on bricole l'anche.

un palan? Évidemment, ce serait bien. Mais pas facile à mettre en place si on ne dispose pas d'un atelier.
Pour l'instant je n'ai pas osé soulever le tout à la vertical. C'est quand même un sacré morceau dans le cas de gros instrument.