Un mustel : evidemment cher !

Très cher effectivement...En plus nécessite restauration (certainement de la mécanique et du buffet).

Ce qui me surprend en plus, c'est la disposition très bizarre des registres au dessus du second clavier, la dénomination de certains (cromorne 32), la voix céleste 8', l'absence de cor-anglais et percussion, la porcelaine écho-céleste (en plus avec un tour rond au lieu des carrés qu'on trouve sur les harmoniums d'art — réemploi d'un médiophone Dumont-Lelièvre?). Cet instrument semble avoir été pas mal secoué...

Ne pas oublier qu'il y avait sur Ebay un Mustel-Célesta pour 6.000 €.

La porcelaine de l'écho céleste est bien de Dumont. D'ailleurs, chez Mustel les numéros ou lettres sur les porcelaines sont souvent dans un carré et non dans un rond.
Je pense que cette porcelaine a remplacé celle de la harpe éolienne 8.
Quant à l'azppelation cromorne, elle existait souvent chez mustel ; c'est une autre appelation du baryton qui s'en distingue car le cromorne a plus d'étendue.

Donc le Cromorne 32, s'il a plus d'étendue, descend sous la coupure?
Ma foi, cet instrument nécessite quand même des travaux et je trouve que c'est fort cher payer pour de gros frais de restauration en perspective.

On trouve aussi des prix tout à fait fantaisistes, comme pour un Kasriel d'1 jeu ½ pour 6.000 €, soit disant en parfait état, alors qu'on voit sur la photographie une pommette de jeu cassée, un meuble avec des placages décollés et tâchés...

Vous avez raison, olivier. Les prix sont très souvent fantaisistes !
Quoiqu'il en soit, celà reste un Mustel et comme me le disait Michel Perron (responsable de ce qui reste des harmoniums de la maison Mustel à Paris, et créateur d'un musée avenue de wagram), les Mustels s'arracheront dans quelques années comme des rolls !
Même si c'est cher, je serai presque tenté !!!

Pour à peine plus du double, je vous propose un orgue de cinéma Wurlitzer 3 claviers 10 rangs

les orgues en vente en U.K.

Frédéric

Sur les Mustel à deux claviers, la coupure est située après la première octave et demie, non pas à la place ordinaire.
En général, au premier clavier on trouve les "fonds" les habituels 1 et 2, plus la céleste, et au second clavier, les "anches", dont le "Cromorne" qui est le 32', jusqu'au clairon de 4', plus la harpe éolienne.
De plus, comme pour le Mustel à célesta, le clavier du bas s'accouple sur celui du haut.

Bizarrement il est presque impossible de jouer le répertoire pour harmonium d'art sur ces instruments tel que registré par les auteurs, et plusieurs collectionneurs anglais pensent qu'ils étaient plus destinés à l'improvisation qu'à l'interprétation.
Qu'en pensez-vous ?

D'emblée, si la coupure est située à une autre place, le répertoire écrit est presque impossible à jouer pour les pièces qui exploitent le plus les contrastes sonores rapides (Guilmant, Karg-Elert). De ce fait, on se tourne davantage vers l'improvisation ou alors on se débrouille avec quelques contorsions entre les deux claviers..

L'accouplement I/II est certainement dans ce sens pour simplifier les mécaniques (dans le genre orgue ancien, ou masselottes mobiles...

En octobre j'irai chercher un Mannborg dont j'ai fait l'acquisition. Il a pour base le Stil 17 (9 jeux ½, 30 registres) sur deux claviers, mais à la "sauce française" (prolongement, talonnières, claviers d'Ut en Ut avec coupure entre e' et f', musette 16, harpes éoliennes 2 et 8, forte des basses et forte des dessus par genouillère, etc. — je prévois éventuellement de remplacer le dessus de piccolo 2' par un 32'). on pourra comparer.

La coupure des harmoniums, y compris chez Mustel a toujours été entre mi3 et fa 3 !
Cependant, Matthieu, vous avez raison dans le cas des Mustel pour certains cas seulement.
Il s'agit des instruments deux claviers/pédalier (ou plus) dans lesquels les jeux ne sont pas coupés ; ils agissent sur l'étendue du clavier (comme pour l'orgue) à une exception près : comme il existe des jeux qui n'ont qu'une octave et demie d'étendue (soubasse ou contrebasse 16, basse de flûte 4, etc...),Mustel a préféré compléter ces jeux par trois octaves et demie dans l'aigü.
Il en résulte donc que ce n'est pas une véritable "coupure" mais plus un arrangement dans la disposition du sommier et du tirage des jeux afin de faciliter la production.