Bonjour Mathieu
Merci pour votre message.
_ Pas de '' boite expressive ''.
C'est un instrument très simple, campagnard dirais-je. A mon sens, c'est ce qui l'a sauvé. Il apparait évident qu'il n'a pas été beaucoup joué : clavier sans jeu latéral, enfoncement bien conservé, mouches de balancier et d'enfoncement pas usées, pas de traces de cigarettes ( vous connaissez tous ces brulures qu'on trouve sur les rebords ), pas de verres renversés ... , de même, très peu de poussières à l'intérieur, il a attendu sagement sous un drap épais et une rehausse pour le protéger du sol froid, à l’abri du soleil et de l'humidité. Pas de souris, pas d'insectes. Les moins quinze hivernaux ont eu raisons des bestioles.
_ La ''peau de lapin '' , ( planche molletonnée ) est bien présente mais '' indigente " .
Mon travail du matin à consisté à rajouter de la peau de lapin pour couvrir les hanches ( récupérée sur un instrument en ruine ). Cela donne une sonorité plus feutré ( c'est le cas de le dire ), plus étouffée; pas très convaincante.
Il manque comme pour le clavier du haut une boite de résonance en bois, qui puisse à la fois atténuer le son et le colorer. Je vais m’atteler à confectionner une telle boite pour le bas sous le clavier.
La facture de l'instrument laisse clairement voir différentes finitions selon l'atelier qui les a traités. Ainsi, le meuble, le sommier sont de facture très satisfaisante; mais les claviers et les mécanismes sont plus bâclés. Notamment le levier d'accouplement dont la réalisation est inacceptable pour nos standards actuels.
Ma thèse est que comme pour les fabricants de pianos, beaucoup d'ateliers se sont créé avec à la base des savoirs faire en ébénisterie. C'est ce qui donne ces objets bien fait, parfois avec un style '' ampoulé '' , '' meringué '' mais avec des qualités spécifiquement musicales assez médiocres.
Je compare la maison Alexandre à la maison Focké, de très beaux meubles ( ce qui peut expliquer certaines sonorité intéressantes ) mais des valeurs sonores pas à la hauteur des meubles.
la qualité sonores chez ces instruments me parait être par '' incidence '' , donnée par l'ébénisterie et non pas par une réflexion ou une recherche organologique.
J'ai par devers moi plusieurs jeux de hanches d'autres instruments. Pensez vous que le puisse intervertir un jeu, mais dans ce cas, la taille des lumières ne correspondra pas . Avez vous des retour d'expériences sur ces manipulations ?
merci des vos remarques, conseils