Attention !

Harmonium trés surevalué par rapport à son état : remarquez les ivoires vissées !!!!!

http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?ViewItem&item=160321636222&ssPageName=ADME:B:SS:FR:1123

Frédéric

Même si le prix demandé semble élevé, il ne me semble pas qu'il faille tirer de conclusion hâtive au sujet des ivoires vissées.
Cette particularité - sans doute présente dès la construction de l'instrument - pourrait indiquer qu'il était "tropicalisé" et destiné à l'exportation outre-mer.

Dans ces conditions, il conviendrait - selon moi - d'évaluer l'état de conservation et de fonctionnement de cet instrument avant de faire une offre éventuelle. Ce genre d'instrument devrait être particulièrement solide...

Il en donne en tous cas l'impression et serait méritant d'une petite visite de courtoisie!

Les enchères peuvent encore monter, mais effectivement, vu le prix d'un placage et d'un plaquage ( ) de deux claviers de 61 notes (en os, pour pas déparer avec la qualité de l'instrument), ie à peut-être 1.500-1.800 €... à moins de récuperer des pièces détachées d'occasion (mais à mon avis, les facteurs d'instruments scrutent les ivoires à récupérer depuis longtemps!) ça commence à faire, cher, surtout qu'il y a encore des réglages à faire, plus nettoyage, vérification des anches, de la soufflerie... et un passage en revue des claviers (car tous les trous dans les touches pour les vis, ça doit pas être génial!). En gros de quoi s'en tirer à 3.000 € de travaux, hors enchères... sans le transport, la location de la camionnette...

Quelle drôle d'idée que celle d'envisager de replaquer ces claviers sans doute vissés dès l'origine.
Place inhabituelle pour le cartouche du facteur. Est-ce un h. "à mains doublées"? Le cartouche de droite aurait été révélateur mais on le devine à peine.
Intéressante aurait aussi été la médaille 1855 ou 1900.

L'instrument date sans doute de l'éxtrême fin du XIXème ou du début du XXème.
La liste des registres fournie sur l'annonce semble incomplète...

L'hypothèse d'Escolore est interessante ; connaissez vous d'autres exemples ?

Le vendeur précise copula ET coupler ; ce dernier terme s'emploie pour l'accouplement à l'octave ; c'est certainement un mains doublées.

Frédéric

escolore a écrit:

Quelle drôle d'idée que celle d'envisager de replaquer ces claviers sans doute vissés dès l'origine.
Place inhabituelle pour le cartouche du facteur. Est-ce un h. "à mains doublées"? Le cartouche de droite aurait été révélateur mais on le devine à peine.
Intéressante aurait aussi été la médaille 1855 ou 1900.

L'instrument date sans doute de l'éxtrême fin du XIXème ou du début du XXème.
La liste des registres fournie sur l'annonce semble incomplète...

Rien ne laisse supposer que ce vissage soit d'origine. Si toutefois il s'avérait que c'était effectivement d'origine, il n'y aurait pas à changer cela (mais je dois avouer n'avoir jamais vu cela, d'où ma réaction). Si vous avez des renseignements sur la chose, merci d'avance de nous les faire partager.

C'est un fait que les harmoniums "tropicalisés" sont rares en France métropolitaine et pour cause. Voir à ce sujet la revue "expressions" n°2 parlant de la manufacture Petitqueux.

Pour ma part, j'ai rencontré un tel instrument avec les plaquettes d'ivoire vissées d'origine dans une petite église du puy-de -dôme soit qu'il y ait été rapatrié, soit qu'il n'ait jamais rejoint sa destination lointaine... Soit, enfin que le climat rude de ces contrées reculées ait incité à l'achat d'un instrument à toute épreuve!

D'accord! L'hygrométrie y est tellement élevée que les collages ne tiennent pas et que les claviers nécessitent un vissage des ivoires? Mas foi, merci, je me coucherai moins bête ce soir.

Je retrouve au passage une des sources qui décrivent les h. tropicalisés:
Rapport de l'expo.u. 1900 p. 512:
"... un h pour l'exportation dans les pays d'outre-mer... Tout y est vissé, même les plaques d'ivoire sur les touches..."
Il s'agit d'un h. Alexandre, on peut supposer que d'autres facteurs ont pratiqué de même.

Voici l'exemple d'un énorme Kasriel (2 claviers , pédalier, ventilateur électrique) dont les plaques d'ivoire ont été vissées sur les touches des claviers. Cet instrument se trouvait en tribune dans une église de Rennes (35).