Revue l’Illustration du 9 mars 1861, page 152 et 153 (Alexandre Père & fils)

La page 152 est consacrée à la description de l’usine qui n’apporte rien de nouveau, la rédaction est typique de l’époque, enjolivée et délayée. J’ai noté quelques précisions utiles.

La maison a été fondée en 1829. L’usine d’Ivry a été livrée en 1859. Elle a été construite sur la partie agricole de la propriété. Le bois arrive par bateau. La production au début est de 100 à 150 harmoniums par semaine. Pour l’année 1860, elle est de 7.000 instruments. Alexandre emploie 1.000 personnes dont 600 à Ivry. L’usine comprend des pompiers et une pharmacie. Les maisons ouvrières donnent sur un petit jardin avec poules et lapins, la maison comprend trois marches qui donnent sur le rez de chaussée, composé d’une salle à manger et une cuisine. A l’étage, deux chambres. Grenier et cave.

Voici les gravures figurant page 153. L’annotation de la dimension de l’usine est de moi d'après un plan au sol. J'ai mis la vue générale en hauteur pour ne pas réduire sa largeur aux 800 pixels du forum. Vous pouvez l'enregistrer puis la faire pivoter.











plus deux autres gravures trouvées ailleurs

Superbe !
L'atelier pour l'accord des anches est ce qui nous manque aujourd'hui...

au premier abord, j'ai cru qu'il avait un simple repose pieds, car ce qui est sous la table n'est pas bien mis en valeur par le dessinateur. Mais ça ressemble à une pédale pour souffler de l'air, ce qui est logique..

Merci pour ces gravures instructives.

Les chiffres de la production donnés par cet article de mars 1861, pour l'année 1860, sont assez en accord avec le graphe de Mathieu reliant les numéros de série aux années de fabrication : environ 40000 entre 1855 et 1865, soit une moyenne de 4000 par an... comme vous dites, Basile, l'article en rajoute peut-être un peu !

Concernant la table d'accordage, je pense que la pédale actionne plutôt une pompe aspirante car pour faire sonner une anche posée sur sa platine... il faut aspirer, même s'il s'agit d'un instrument soufflant, afin de respecter la direction réelle du vent.
Je suppose d'autre part qu'il ne s'agit que d'un pré-accordage, l'accordage final se faisant avec les anches en place sur l'instrument.

Merci beaucoup Basile,
Même si la plupart des gravures ont déjà été présentées sur ce forum, vos annotations sur les différents ateliers et les dimensions sont très instructives, ainsi que votre synthèse sur la production.
Je suis un inconditionnel de la saga Alexandre, j'ai donc beaucoup apprécié votre fil.

J'ai pourtant bien cherché pour éviter les doublons

Mais effectivement, l'accordeur d'anches et la machine à tailler sont dans "les grandes usines", de Julien Turgan, envoyé par Thierry71. Mais pas en visionnage immédiat dans le forum, c'est pourquoi je ne les ai pas vues. Et la vue de la scierie est différente de celle de Bastien Milanese. Mais j'en ai peut-être oublié ailleurs.

On pourrait tout réunir (photos et doc) en un seul fil "Alexandre père & fils". ?

PS: par ailleurs, j'ai assemblé en un seul PDF de 16 pages le livre de Turgan pour la partie consacrée à Alexandre, si ça vous intéresse. L'orgue expressif de Cerfberr de Médelsheim est déjà un fichier unique.

De toute façon, mieux vaut des doublons que des manques !

Basile a écrit:

On pourrait tout réunir (photos et doc) en un seul fil "Alexandre père & fils". ?

C'est exactement ce que je me disais... Je m'en chargerai certainement.

Concernant le pdf, bien sur que cela pourrait être intéressant... Si vous ne pouvez pas l'héberger vous même, vous pouvez me l'envoyer par mail pour que je le mette en ligne.
Et merci encore !

c'est fait, je vous ai envoyé les 16 pages PDF assemblées en un seul fichier.

C’est intéressant à lire dans le sens que ce style d’écriture un peu ampoulé est complètement démodé, c’est très romancé et dilué pour maintenir le lecteur en haleine jusqu’à la semaine suivante. À cette époque la télé n’existait pas, il n’y avait que les romans feuilletons hebdomùadaires pour occuper les soirées.

Ca ressemble un peu aux documentaires Arte d’origine allemande. Un sujet scientifique ou archéologique qui ne remplirait que 5 minutes d’émission, est dilué en 90 minutes.

Bien reçu ! Je met en ligne immédiatement.