Bonjour aux membres de ce blog de passionnés.
Je fréquente depuis une date très récente ce blog à la suite d’un événement complètement fortuit : l’irruption ce 15 août dans mes pénates d’un petit harmonium de marque Hörügel que j’ai récupéré moyennant la somme exorbitante de 20 € à la brocante de mon village breton.
Il a tout de suite retenu mon attention en raison de son « look » (le mot n’est pas déplacé) : il a été complètement repeint en couleurs et avec des motifs « psychédéliques » (le blog comporte déjà quelques exemples de malheureux instruments ainsi « vandalisés » sous influence manifeste de LSD ou autres substances psychotropes…).
Le brocanteur m’a indiqué qu’on l’avait déposé chez lui subrepticement et nuitamment et qu’il l’avait trouvé devant sa porte au petit matin.
Le problème c’est qu’il a donc séjourné dehors un certain nombre de jours, y compris sous la pluie (heureusement relativement rare cet été merveilleux en Bretagne) et que ses placages peinturlurés ont commencé par se soulever, se boursouffler et se fendiller sur le dessus et sur le couvercle.
Je ne pouvais pas décemment le laisser endurer plus longtemps ce martyr (un instrument de musique, quel qu'il soit, c'est sacré !).
Quoiqu’il en soit il paraît en relativement bon état intérieur et une fois à l’abri à la maison je me suis employé à en percer les mystères (modestes, comme l’instrument).
Au plan musical je ne connais strictement rien en matière d’harmonium (je joue un peu de flûte traversière), mais je possède quand même un vieux piano droit anglais « Collard and Collard » de 1913 qui sonne très bien dont quelqu’un qui ne pouvait le déménager m’a fait cadeau.
Or, mes recherches sur le blog comme sur des sources allemandes ou anglo-saxonnes m’ont conduit à prendre conscience de la richesse du monde de l’harmonium et de la summa divisio entre « aspirants » (reed organ) et « soufflants » (ou expirants… véritable harmonium).
J’ai donc immédiatement constaté que mon harmonium relève de la première catégorie et que d’après son numéro de série (20097) gravé dans le bois à l’arrière, Hörügel l’a fabriqué en 1911 (plus vieux que le piano !).
Il ressemble un peu (sauf par sa peinture, bien entendu…) à un petit instrument de ce même fabriquant présenté dans la rubrique « présentation d’instrument » du blog par « Jeanyves » le 21 septembre 2014 : un seul rang d’anches (pas de registres) mais avec 61 touches (5 octaves) et deux tirants de forte (I et II) et une genouillère droite de forte je suppose (ah les connaissances que l’on peut glaner sur internet qui vous donnent l’impression de maitriser immédiatement un sujet totalement inconnu il y a peu…).
Je présenterai ce sympathique instrument dans un autre fil, avec des photos.
Mais il a l’air de fonctionner un peu si j’en juge au fait que lorsque l’on pédale un son s’échappe continument (ce que j’impute à deux ou trois touches constamment abaissées et qui ne remontent pas) et que simultanément les touches situées dans la moitié gauche du clavier (la plus basse) et une partie de celles de la moitié droite semblent répondre à peu près correctement.
Aussi ai-je décidé de le démonter quand j’en aurai le loisir (et la place) afin de tenter de le remettre en état. Pour le moment j’ai placé de l’anti mites à l’intérieur et j’ai xylophéné les trous de vrillettes que j’ai repérés sur le dessus du meuble.
D’où mon intérêt pour le blog et la raison de mon inscription.
A très bientôt, quand j’aurai acquis les connaissances nécessaires pour inscrire des photos dans un message du blog (faut-il en réduire la taille, notamment).