Soupapes de jeux étagées (2ème)

On m'a donné cette table de soupapes de jeu et je ne sais rien sur l'instrument dont elle faisait partie.Il y a beaucoup de pièces manquantes. J'ai remarqué que la plupart des soupapes sont en fait un empilage de 2 (dans 8 cas) voir de 3 soupapes (dans 2 cas) avec chacune son ressort. Pour moi, l'utilité principale est que, quand on appelle le plein jeu, seules les petites soupapes s'ouvrent, d'où une puissance sonore et consommation d'air raisonnable malgré le nombre de jeu et un effort faible sur le tirant de registre puisque ce sont que les "petits" ressorts qui sont en cause. Le débit d'air de ces petites est ajustable par une languette individuelle côté anches. Si on veut plus de puissance sur un jeu, c'est possible avec le tirant correspondant. Il y a deux cas où ce raisonnement ne tient pas et où il faudrait un tirant de registre à 3 postions (arrêt-jeu faible-jeu normal).
Autres caractéristiques:
Passages d'air en léger triangle (plus difficile à faire qu'à bords parallèles !)
Renvois de tirants centraux
Double boudins bruns
Aucune marque ou inscription (sauf N2 au crayon sur un chant)
Deux renvois à bascule (en poirier ?)
Que deux soupapes de décharges
Quatre tiges de commandes traversantes à proximité de ces renvois
Deux Tremolo
Si quelqu'un à une idée du facteur, je suis preneur !
Merci

N'ayant eu aucune réponse, peut être dû à la période de vacances, je ré-édite cette question pour le mettre en avant.
On m'a donné cette table de soupapes de jeu et je ne sais rien sur l'instrument dont elle faisait partie.Il y a beaucoup de pièces manquantes. J'ai remarqué que la plupart des soupapes sont en fait un empilage de 2 (dans 8 cas) voir de 3 soupapes (dans 2 cas) avec chacune son ressort. Pour moi, l'utilité principale est que, quand on appelle le plein jeu, seules les petites soupapes s'ouvrent, d'où une puissance sonore et consommation d'air raisonnable malgré le nombre de jeu et un effort faible sur le tirant de registre puisque ce sont que les "petits" ressorts qui sont en cause. Le débit d'air de ces petites soupapes est ajustable par une languette individuelle côté anches. Si on veut plus de puissance sur un jeu, c'est possible avec le tirant correspondant. Il y a deux cas où ce raisonnement ne tient pas et où il faudrait un tirant de registre à 3 postions (arrêt-jeu faible-jeu normal).
Autres caractéristiques:
Passages d'air en léger triangle (plus difficile à faire qu'à bords parallèles !)
Renvois de tirants centraux
Double boudins bruns
Aucune marque ou inscription (sauf N2 au crayon sur un chant)
Deux renvois à bascule sur les côtés (en poirier ?)
Que deux soupapes de décharges
Quatre tiges de commandes traversantes à proximité de ces renvois
Deux Tremolo
Si quelqu'un à une idée du facteur, je suis preneur !
Merci

A première vue, ça ressemble à du Debain...

Les joints doublés, pas de soupapes de décharge, le système d'ouverture des soupapes... Beaucoup de détails qui ressemblent.
Peut-être les propriétaires de Debain ici présents vous confirmeront-ils.

J'avais pensé aussi à Debain lors du premier message.

Mais il y a beaucoup de détails que je n'ai jamais vu, personnellement et jusqu'ici, sur des Debain :
- ouvertures "triangulaires"
- équerres de renvoi en bois et équipées d'une molette
- barre de commande du grand jeu
- ...
- et bien sûr ces soupapes à étage !

Je risquerais une hypothèse un peu osée et sans doute farfelue : un spécimen destiné à essayer différents niveaux d'ouverture des soupapes dans un but d'harmonisation de l'ensemble...
Mais ce n'est certainement pas la bonne réponse !

Bonjour, j'ai vu ce matin de près un instrument Beaucourt qui m'apporte la réponse à ma question. L'hypothèse de tirant de registre, comme imaginé, à trois positions (arrêt-faible ou "sourdine" -fort) est vérifiée. Au dessus de chaque tirant de registre il y a un bouton (blanc=ivoire ?) qui permet d'avancer d'environ 1/3 de la course le tirant et ainsi ouvrir la "petite" soupape supportée par la "grosse" qui, elle, ne s'ouvre que tirant à fond. Ce dispositif de tirage partiel est sur 10 tirants au total. Le dispositif est simple: un levier métallique dans une fente verticale de l'axe du tirant. La table de soupapes présente, comme la mienne, deux leviers de renvoi sur les extrêmes (gauche et droite). La barre de commande de plein jeu est dans un cas métallique, dans l'autre en bois. Sur l'une ce sont les boutons blancs qui actionnent individuellement  le dispositif "petites soupapes" dans l'autre c'est en majorité la commande de plein jeu (il manque des tiges de commande pour vraiment tout comprendre). Connaissez-vous d'autres marques qui aient ce système de tirage partiel ?  Merci

Bonjour, cette table de registres Beaucourt, avec 8 sourdines, présentes des axes de tirants métalliques coulissants dans des douilles laiton sur le devant, les axes des tirants de sourdine et les pilotes verticaux sont également métalliques. Généralement on trouve peu de métal dans les harmoniums. Sauvée in extremis de "la benne" !

Bonsoir !
Très intéressant, et très belle facture, aussi.
Il semble que B&V étaient assez inventifs.
C'est dingue de mettre des instruments pareils à la benne...

Bonsoir, je ne sais pas où est passé le reste de l'instrument, je n'ai que ce morceau. D'après wiki harmonium, Beaucourt s'est séparé de son associé Voegli en 1860 et a remis l'affaire à son fils en 1869 donc ce morceau provient d'un instrument fabriqué entre ces deux dates. Malheureusement beaucoup d'harmoniums complets partent à la benne alors que dire des éléments démontés !

Bonsoir, plusieurs années se sont passées depuis le début de ce sujet, l'élément déterminant a été cet instrument découvert en décembre 2016 qui a permis de trouver le facteur ayant mis au point ce dispositif de soupapes étagées et de sourdines individuelles. Maintenant je viens d'acquérir un instrument ainsi équipé, c'est le N° 384 estampillé Hte Cr BEAUCOURT. L'état est très mauvais au niveau du meuble (trop d'humidité et vers), il comprend des doubles colonnes avec une couronne de "perles" en bas, la soufflerie a été refaite par les Ets Cavagnolo (accordéons) et malgré que ce ne soit pas fait dans les règles de la facture des harmoniums, elle est très efficace. J'ai découvert que le poussoir installé sur les "champignons" qui ouvrent les soupapes est monté sur ressort et sa course est réglable (dernière photo): sujet à creuser !
On trouve dans la revue N° 6 de l'Harmonium français que le dispositif de sourdines multiple s'appelle "double timbre".
Voici quelques photos faites rapidement à mon retour: